Just like in 1988,
Young people take to the streets,
Students join them,
Algerians are howling
And the authorities remain deaf.
A deafness that cost us ten years of horrors in the 1990s.
The problem is that we've reached an impasse: we don't want this power any more, and its representatives have nowhere to go. But they need to remember that we are the only people and Algeria the only homeland.
In the 1990s, my generation knew little of the world, the Internet was non-existent and we had no means of traveling except to go into exile. The younger generation of Algerians is different: it knows what a free
country looks like. It's capable of building a new model, and rampant paternalism won't solve the problem. We need to shut up and listen to young people.
Here and there, I hear the invention of new solutions: a transitional government, a council of wise men and women, and so on.
Algerians will not fall into the same trap twice. There will be no constitutional vacuum, and no one will submit to a transitional authority, even if the representatives of the transition are honest people.
Of course, we have to get out of the impasse, but this time it will be by breaking through the wall in front of us, no turning back.
What are our young people asking for?
Equality. Not the peace and quiet of dying slowly in a prison masquerading as a Republic, but the right to take the risk of living.
Comme en 1988,
Les jeunes sont dans la rue,
Les étudiants les rejoignent,
Les Algériennes et Algériens hurlent
Et le pouvoir reste sourd.
Une surdité qui nous a coûté dix années d’horreurs dans les années 1990.
Le problème est que nous sommes dans une impasse : nous ne voulons plus de ce pouvoir et ses représentants n’ont nulle part où aller. Mais il faudrait que ces derniers se souviennent que nous sommes le seul peuple et l’Algérie la seule patrie.
Dans les années 1990, ma génération connaissait peu le monde, Internet était inexistant et nous n’avions pas les moyens de voyager sauf pour nous exiler. La jeune génération d’Algériennes et d’Algériens est différente : elle sait à quoi ressemble un pays libre. Elle est capable de construire un nouveau modèle, et le paternalisme rampant ne résoudra pas le problème. Il faut se taire et écouter les jeunes.
J’entends ici et là l’invention de nouvelles solutions : gouvernement de transition, conseil des sages, etc.
Les Algériennes et Algériens ne tomberont pas dans le même piège deux fois. Il n’y aura pas de vide constitutionnel et personne ne se soumettra à une autorité de transition, quand bien même les représentants de la transition seront d’honnêtes gens.
Il faut bien évidemment sortir de l’impasse, mais cette fois ce sera en brisant le mur en face, aucun retour en arrière.
Que demandent nos jeunes ?
De l’égalité. Non pas la quiétude de mourir à petit feu dans une prison maquillée en République, mais le droit de prendre le risque de vivre.
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